La sophrologie et ses techniques peuvent paraître très simples au premier abord. Dès que vous vous y intéressez un peu, vous prenez conscience de l’importance des techniques respiratoires dans la pratique de la sophrologie. Pourquoi la respiration est si importante ?
Que faisons-nous quand nous avons peur pour nous rassurer ? Nous soufflons.
Que faisons-nous quand nous sommes en colère ? Nous soufflons.
Que faisons-nous lorsque nous sommes tristes ? Nous soupirons.
Que faisons-nous naturellement pour ralentir notre cœur après un effort ? Nous soufflons.
Que faisons-nous lorsque nous sommes stressés ou que nous avons le trac ? Nous soufflons.
Que faisons-nous lorsque nous visons quelque chose, avant de tirer ? Nous soufflons.
Que faisons-nous lorsque nous allons nous baigner dans une eau fraîche ? Nous soufflons.
Que faisons-nous lorsque nous nous cognons ou nous faisons mal ? Nous soufflons.
La respiration accompagne nos émotions et l’expiration est un moyen de contrôle. Nous le savons intuitivement. Ces souffles cités plus haut sont même des réflexes du corps pour retrouver un équilibre. Notre respiration est en relation avec notre état mental et corporel. Et nous avons l’intuition que cela fonctionne dans les deux sens. C’est une intuition très ancrée en nous et dans l’humain depuis des milliers d’années. Les techniques respiratoires empruntées au yoga (pranayama), à la méditation (bouddhiste, hindouiste, yoguique), aux activités sportives, ou encore aux arts martiaux (kung-fu, Chi-Gong, Tai-Chi), ont été rassemblé par l’inventeur de la sophrologie (Alfonso Caycédo) sur un principe. Cette intuition de l’importance de la respiration est vérifiable par la phénoménologie.
La science n’avait à l’époque du professeur Caycédo pas encore expliqué en détail les phénomènes déjà connus, visibles, reproductibles. La sophrologie était jugée défavorablement. Pourtant, les phénomènes étaient déjà là. L’expérimentation était déjà réalisable par tous et même déjà réalisée par les orientaux. La respiration varie en fonction de ce qu’il nous arrive et nous pouvons modifier ce qu’il nous arrive (le mental et le corps) grâce au levier qu’est la respiration.
Depuis, la science n’a fait que mesurer plus précisément et mettre des mots occidentaux sur ce que l’on constatait auparavant. L’humanité est donc passée de l’intuition à la phénoménologie expérimentable par soi-même et de la phénoménologie à l’explication scientifique sur le sujet de la respiration et de ses effets sur l’humain.
Aujourd’hui scientifiquement, que savons-nous ? Nous savons que le corps est régi par deux grands systèmes nerveux, le système somatique (actes volontaires) et le système autonome (régulation automatique). Le cœur participe activement au système nerveux autonome dont il occupe une fonction essentielle permettant l’adaptation aux changements environnementaux.
Le système nerveux autonome est partagé en deux sous-systèmes : le sympathique et le parasympathique.
La santé étant l’équilibre entre le sympathique et le parasympathique. L’inspiration stimule le sympathique alors que l’expiration stimule le parasympathique.
La respiration étant contrôlée par le système nerveux autonome ET par le système nerveux somatique, il est donc possible de contrôler le système nerveux autonome par cette voie. En prenant conscience de sa respiration et en la contrôlant. La cohérence cardiaque en est un exemple. C’est une technique développée aux États-Unis qui fait partie des techniques respiratoires utilisées en sophrologie. Les techniques respiratoires diverses permettent également d’avoir une action sur le nerf vague ; principal nerf du système parasympathique qui passe par l’orifice du diaphragme (exemple de pratique un peu poussée : uddiyana banda).
Vous le voyez, la respiration est le moyen de contrôle sur notre corps et notre mental. C’est pourquoi, la pratique de la sophrologie commencera toujours par se focaliser sur la respiration. Prendre conscience de cet outil en est la porte d’entrée. Nous ne faisons en cela pas mieux que les anciens humains qui avaient déjà tout compris à ce sujet.
La focalisation sur la respiration permet de progresser par étape. Après avoir pris conscience de cet outil qu’est la respiration, vient le temps de la manipulation de l’outil. Accompagné du sophrologue, le pratiquant joue avec et voit ce que cela fait. Avec l’entrainement répété, vient la recherche de maîtrise. On s’aperçoit que la maîtrise de la respiration amène une maîtrise du rythme cardiaque, du mental, des émotions, de la concentration, des sensations physiques et des performances.
Les techniques respiratoires anciennes et modernes sont particulièrement centrées sur la maîtrise de l’expiration. C’est cette partie de la respiration qui permet d’influer sur le sous-système parasympathique (agissant sur les deux systèmes nerveux, somatique et autonome).
C’est en effet, le plus souvent, le parasympathique que nous avons besoin de favoriser, pour rééquilibrer notre corps et notre esprit. Mais certains états physiques ou mentaux, nécessitent d’activer le sous-système sympathique (fatigue, lassitude, abattement, perte de confiance).
La sophrologie est l’étude de la conscience en harmonie. C’est un outil de rééquilibrage pour le mental, mais aussi pour le corps. Les fondateurs de la sophrologie, les sophrologues et les pratiquants ont compris l’importance de cet outil extraordinaire qu’est la respiration et s’en servent. Cet outil est à portée de poumons.
Il ne vous reste plus qu’à tester par vous-même les bienfaits de la sophrologie et à envisager ce qu’elle pourrait vous apporter, en réservant votre séance avec moi.
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